Prothèse de Genou Naviguée
On entend par prothèse de genou le fait de changer une articulation endommagée par une articulation artificielle composée d’une pièce fémorale, d’une pièce tibiale et d’une pièce intermédiaire entre les deux.
La prothèse de genou est probablement l’arthroplastie la plus réalisée après la prothèse de hanche (40000 poses/an en France). Des gestes associés sur les os ou les ligaments peuvent être nécessaires à l’implantation correcte d’une prothèse de genou. Ils peuvent être très variés suivant les cas.
Dans le cas de figure d’une prothèse totale, celle-ci peut être plus ou moins « contrainte » (la contrainte maximum étant la prothèse à charnière), le choix étant fait en fonction de l’usure osseuse et ligamentaire.
À chaque genou correspondra donc un type de prothèse particulier. On oppose classiquement :
Qui ne comportent qu’un seul degré de liberté en flexion – extension. Il s’agit historiquement des premières prothèses de genou posées, dont la durée de survie est courte compte tenu des contraintes imposées aux implants (descellement). Ces prothèses ne gardent plus actuellement que des indications limitées : chirurgie des tumeurs, grandes déviations du membre avec faillite du système ligamentaire.
Actuellement les plus utilisées. Elles permettent la qualité et la fiabilité des résultats actuels. Il s’agit d’implants plus ou moins contraints (prothèses conservant les deux ligaments croisés, prothèses conservant le ligament croisé postérieur, prothèses postéro-stabilisées sacrifiant les deux croisés), dont la caractéristique principale est l’absence de moyen d’union fixe entre la pièce fémorale et tibiale, la stabilité étant assurée par le dessin de la prothèse et le concours des ligaments restants.
Il faut savoir que pour pouvoir bénéficier de ses avantages, de nombreux impératifs doivent être respectés (type d’usure, état des ligaments, degré de déformation du genou, poids). Ce type d’implants est par ailleurs moins « tolérant » qu’une prothèse totale : la pose ne supporte pas une mauvaise indication ou l’imperfection technique.
Utilisés sont le métal pour les composants du fémur et du tibia et le polyéthylène à la fois pour la surface intermédiaire destinée à remplacer les ménisques et pour le resurfaçage de la rotule.
Les prothèses de genou sont habituellement fixées à l’os par un ciment chirurgical. Parfois, le ciment est remplacé par un matériau recouvrant l’implant. Dans ce cas, il n’y a pas de stabilisation immédiate mais une stabilisation secondaire induite par la repousse osseuse autour de la prothèse. On parle alors de prothèse sans ciment.
Dans la plupart des cas, cette intervention peut être réalisée de façon mini-invasive grâce aux instrumentations chirurgicales modernes et aux progrès des techniques d’implantation. Elle peut aussi être menée sous le contrôle d’un ordinateur (on parle alors de chirurgie « naviguée » par ordinateur).
Le bénéfice à long terme de ces nouvelles techniques de pose n’est toutefois pas encore clairement établi même si elles suscitent à l’heure actuelle un enthousiasme certain. En tout état de cause, le triptyque bon examen clinique - bonne indication de prothèse - bonne implantation de celle-ci reste en matière de prothèse de genou le garant du meilleur résultat fonctionnel.
Le choix de la pose d’une prothèse sera défini en fonction de plusieurs paramètres :
À noter pour le bon déroulement de l’intervention :
Arrivée la veille et préparation cutanée.
Signaler à l’infirmière toute fièvre récente même banale ou tout problème local, source potentielle d’infection (plaie, bouton, croûte…) : cela risque d’annuler l’intervention.
N’oubliez pas tous vos documents
(en particulier les examens radiographiques)
Respecter les consignes propres à toute anesthésie
(nourriture, boisson, tabac).
Généralement, une prémédication est prescrite
(sédatif léger mais surtout relaxant).
Une antibioprophylaxie, débutée juste avant l’intervention et poursuivie 48 heures
Après l’intervention, le transfert en salle de réveil est obligatoire. Votre surveillance sera alors assurée par une équipe distincte de celle du bloc opératoire qui n’assure que le « réveil » et la surveillance post-anesthésique des patients. Ce personnel est spécialement adapté à l’étape post-chirurgicale immédiate. Elle agit en collaboration et sous contrôle de votre médecin anesthésiste et du chirurgien.
Lorsque le médecin anesthésiste juge que vous pouvez regagner votre chambre, vous remontez en service d’hospitalisation chirurgicale. Votre membre est alors immobilisé dans une attelle de genou amovible.
Le premier lever est autorisé entre le 1er et le 3èmè jour selon les cas. Il doit être effectué en présence du kinésithérapeute qui saura vous assister et vous guider en toute sécurité.
Votre chirurgien, en liaison avec le kinésithérapeute, autorisera ou non la remise en charge et l’appui avec des cannes (fonction du patient, du type d’intervention, de la qualité osseuse et de la solidité primaire de la fixation des implants à l’os).
La rééducation du genou démarre généralement dès le lendemain de l’intervention : vous serez encouragé à mobiliser très vite votre genou grâce à un arthro-moteur (appareil permettant de faire fonctionner automatiquement votre genou en flexion-extension dans le respect de la douleur). Le but est double : éviter la fonte musculaire et récupérer les mobilités articulaires (ce qui est souvent rapide, l’objectif étant de maintenir 90° de flexion et surtout d’éviter l’apparition d’un flessum).
La douleur n'est pas un obstacle à la mobilisation active du genou opéré puisque le cathéter crural est laissé en place quelques jours. En tout état de cause, des indications appropriées vous seront fournies par votre chirurgien, votre kinésithérapeute et éventuellement votre médecin rééducateur si vous partez ensuite en centre de rééducation. Le sevrage de l’attelle ne se fera que si le quadriceps permet un bon verrouillage du genou lors de l’appui. L’abandon des cannes fera l’objet de consignes précises en fonction de vos progrès, des bilans radiographiques, de la tonicité musculaire et de la qualité de votre récupération fonctionnelle.
Ne prenez aucune initiative personnelle.
Selon votre état, la pathologie dont vous souffrez, le type de prothèse mise en place et la technique utilisée, la rééducation sera très variable. En général, on vous encouragera à faire fonctionner cette prothèse pour pouvoir récupérer la mobilité et la fonction musculaire mais un certain nombre de précautions devront être respectées.
Dans tous les cas de figure, il faudra :
Le gros pansement initial et le drain sont retirés après le début de la mobilisation du genou. La durée moyenne d'hospitalisation est de 3 à 7 jours en moyenne. Un séjour en centre de rééducation est fortement conseillé avant le retour à domicile dans le cas des prothèses totales.
Il s'agit d'une intervention dont les résultats sont fiables avec des reculs prolongés. Le principal bénéfice à attendre est la suppression des douleurs et une amélioration de la mobilité de l'articulation permettant l'augmentation du périmètre de marche.
Pour nombre de patients (75 %), ces chiffres témoignent de la transformation d'une douleur jugée permanente ou importante en une douleur nulle ou modérée voire occasionnelle. Pour ces patients, la mobilité moyenne en flexion du genou est de 110°, la marche se fait sans canne, la montée des escaliers est pratiquement normale (la descente nécessite toutefois le recours fréquent à une rampe), le périmètre de marche est de l’ordre de trois kilomètres. Chez certains patients, le résultat est encore meilleur, autorisant une marche illimitée et une activité sportive légère ou la reprise d’une activité professionnelle. En règle générale, la conduite automobile est permise au terme du 2ème mois.
Beaucoup de patients présentent après l'intervention une faiblesse musculaire (principalement au niveau du quadriceps). Celle-ci est liée à l'intervention mais aussi au fait qu'une articulation détruite et douloureuse voit sa musculature s'affaiblir avec le temps. La récupération se fait en plusieurs mois et finalement, il ne faut pas juger le résultat final avant 6 mois.
Comme toute intervention, un accident anesthésique est possible. Il est actuellement rarissime. Malgré toutes les précautions préopératoires, il existe des risques à ce type d'intervention. Ces complications chirurgicales potentielles sont variées mais rares. Certaines sont communes à toutes les interventions portant sur le membre inférieur, d’autres sont plus spécifiques :
Les premières semaines :
À l’intérieur, faites des exercices simples et progressifs : exercez-vous à ramasser des objets au sol en vous pliant sur votre jambe opérée ; l’autre jambe est allongée en arrière. Montez et descendez les escaliers en prenant une canne du côté du membre opéré et la rampe de l’autre côté. Apprenez à vous relever d’une chaise en vous appuyant de moins en moins avec les bras. A l’extérieur, efforcez-vous de sortir et de marcher quotidiennement. Ne faites pas de grandes enjambées même pour éviter un obstacle. Au début, préférez les sols réguliers et plats. Ne vous encombrez pas de charges lourdes ou de paquets volumineux. Le bricolage et le ménage doivent obéir aux mêmes règles de sécurité que précédemment.
Les premières semaines sachez que votre prothèse justifie une surveillance régulière. Un certain nombre d’accident peut encore émailler son histoire. La prévention est le meilleur moyen d’éviter les complications :
La chirurgie prothétique du genou a comblé son retard par rapport à celle de la hanche même si les résultats sont difficilement comparables (résultats fonctionnels moindres mais population plus âgée moins demandeuse généralement). L'évolution concernant la conception des prothèses de genou ainsi que l’amélioration des techniques de pose ont permis d’atteindre ces résultats. Néanmoins la mise en place d'une prothèse n'a pas pour but la reprise d'activités qui sollicitent trop le genou. Elles restent déconseillées pour ne pas compromettre l'avenir de la prothèse. Par contre, l'activité physique est conseillée et les gens actifs qui entretiennent leurs muscles ont de meilleurs résultats sur le long terme que les nonactifs.
De la destruction articulaire et état des structures osseuses et ligamentaires au moment de l’intervention mais aussi après la pose de la prothèse, une prothèse instable ou mal positionnée conduisant à une défaillance mécanique (douleurs, raideur, descellement, usure précoce)
(Et toutes non pas les mêmes résultats) : ce choix découle des conclusions précédentes
Et travail avec le kinésithérapeute immédiatement après l’intervention.
Pour prendre rendez-vous en ligne, c'est simple et rapide
cliquez sur le lien ci-dessous et laissez-vous guider.
Tél : 01 43 62 22 22
41-49 Avenue du Maréchal Juin, 93260 Les Lilas